La colle d’os est une bénédiction pour nous, ébénistes restaurateurs de meubles anciens.
Elle nous permet de retravailler sur des meubles fabriqués il y a plus de 250 ans. Si nous l’utilisons toujours aujourd’hui c’est surtout pour son aspect réversible. Elle a aussi, du fait de son épaisseur, la particularité de combler les défauts du support ; grâce à sa souplesse on peut « l’appliquer à la panne » sans avoir à « faire des cales » et à utiliser des serre-joints.
Avec le temps la colle se cristallise (par le dessèchement) et il est en effet possible, avec une « pattemouille », de décoller une marqueterie (l’action de l’humidité et de la chaleur diluant la colle) sans dommage pour le travail effectué dans le passé. Il est ainsi possible, avec ce procédé, de recoller des placages sans avoir à les déplaquer.
La colle est composée d’os (env. 75 %) et de nerfs (env. 25%) celui-ci lui donnant plus de souplesse une fois dilué dans l’eau. C’est un élément indispensable dans nos ateliers.
Même si la colle que préparait nos anciens (en allant chercher la matière première à la source ! c’est-à-dire… chez l’artisan boucher) était d’une qualité irréprochable, en attestent les restaurations possibles aujourd’hui, il existe heureusement des bases de bonne qualité comme les produits de la société LAVERDURE.